Système de projection des professions au Canada (SPPC)

(SCIAN 1111-1119; 1121-1129; 1151-1152)

L’industrie de l’agriculture est composée de trois segments distincts: la culture agricole (67 % de la production totale en 2023); l’élevage (20 %); et les activités de soutien (13 %). La culture agricole comprend la culture de plantes oléagineuses et de céréales, de fruits et de légumes ainsi que de plantes, de vignes et de cannabis. L’élevage comprend l’élevage de bovins, de porcs, de volailles et d’autres animaux pour la production de produits carnés, de produits laitiers et d’ovoproduits. Ce segment comprend aussi l’aquaculture et l’apiculture. Parmi les activités de soutien, on retrouve les services de récolte, d’épandage d’engrais et de stérilisation, et tous les services liés à l’élevage du bétail et des animaux de compagnie. La culture agricole est fortement orientée vers les exportations, alors que l’élevage est essentiellement tourné vers le marché intérieur. En 2023, l’industrie comptait environ 256 400 travailleurs, dont 46 % dans la culture agricole et 44 % dans l’élevage et 10 % dans l’agriculture mixte. L’emploi est principalement concentré en Ontario (31 %), au Québec (20 %), en Alberta (17 %), en Saskatchewan (10 %) et en Colombie-Britannique (10 %). La main-d’œuvre est caractérisée par une forte proportion de travailleurs masculins (68 %) et de travailleurs autonomes (50 %).

Les professions clés (CNP à 5 chiffres) incluent :

• Gestionnaires en agriculture (80020)
• Manœuvres aux soins du bétail (85100)
• Ouvriers spécialisés/ouvrières spécialisées dans l’élevage et opérateurs/opératrices de machineries agricoles (84120)
• Ouvriers/ouvrières de pépinières et de serres (85103)
• Entrepreneurs/entrepreneuses de services agricoles et surveillants/surveillantes d’exploitations agricoles (82030)
• Gestionnaires en horticulture (80021)
• Manœuvres de l’aquaculture et de la mariculture (85102)
• Entrepreneurs/entrepreneuses et superviseurs/superviseures des services de l’aménagement paysager, de l’entretien des terrains et de l’horticulture (82031)
• Autres métiers techniques et personnel assimilé (72999)

Projections sur la période 2024-2033

Le PIB réel devrait croître à un taux annuel moyen de 2,5 %. L’amélioration prévue des conditions météorologiques devraient stimuler la production pour la plupart des cultures (par exemple, les céréales, les oléagineux et les légumineuses) et permettre de ramener les rendements à des niveaux normaux d'environ 94 millions de tonnes d'ici 2025. La part de la production destinée à la consommation intérieure et aux exportations devrait demeurer relativement stable en raison de la demande constante provenant des marchés locaux et mondiaux.sup>[1]

La productivité devrait diminuer à un taux annuel moyen de 2,9 %. L’intensification de la concurrence sur les marchés internationaux et les difficultés à recruter de la main d’œuvre continueront à inciter les agriculteurs canadiens à réduire leurs coûts et à utiliser des technologies de plus en plus novatrices, telles que des capteurs biométriques pour examiner le bétail, des trayeuses à apprentissage automatique, et des tracteurs sans conducteur guidés par des dispositifs de géolocalisation par satellite.

L’emploi devrait diminuer à un rythme annuel de 0,5 %. La tendance à la baisse observée depuis plusieurs décennies devrait se poursuivre, la croissance de la productivité demeurant forte. Cependant, le secteur continuera à faire face aux défis combinés du vieillissement de la main-d’œuvre et des difficultés à attirer des travailleurs nationaux en raison de la nature saisonnière de l’industrie, de sa situation rurale, des bas salaires et des longues heures de travail. En conséquence, l’industrie restera dépendante du recours à des travailleurs temporaires étrangers afin de maintenir la production.

Défis et opportunités

Compte tenu de la forte croissance attendue du PIB réel, plusieurs risques à la baisse pourraient empêcher le secteur d’atteindre ce niveau de croissance. Les changements climatiques ont rendu les conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles, et de nouvelles années de graves sécheresses comme celles de 2021 et 2023 pourraient avoir un effet négatif important sur la production. De plus, si les États-Unis décident d’imposer des droits de douane élevés sur les importations en provenance du Canada, cela entraînera probablement une baisse de la demande de produits agricoles, les États-Unis représentant une part importante des exportations Canadiennes.

Croissance du PIB réel, de l'emploi et de la productivité (2024-2033)

Sources: EDSC, Projections 2024 du SPPC