Système de projection des professions au Canada (SPPC)

Sommaire industriel

Collèges, cégeps et formation professionnelle

(SCIAN 6112, 6114-6117)

Les collèges communautaires et les cégeps comprennent les établissements dont l'activité principale consiste à offrir des cours théoriques ou techniques, et à décerner des grades d'associé, des certificats ou des diplômes de niveau pré-universitaire. Pour être admis à un programme menant à l'obtention d'un grade d'associé ou l'équivalent, l'élève doit posséder au moins un diplôme d'études secondaires ou une formation scolaire générale équivalente. Les écoles professionnelles comprennent les établissements comme les écoles de commerce et de formation en informatique et en gestion, les écoles techniques et écoles de métiers, et d’autres écoles dont l'activité principale consiste à dispenser une formation dans les domaines des beaux-arts, des sports, des langues, et une variété d’autres sujets (formation en secourisme, leçons de conduite, programmes d’alphabétisation pour adultes). Ces établissements peuvent être privés, avec ou sans but lucratif, ou publics. Les collèges communautaires et les cégeps représentent la plus grande part de la production (59 % en 2023), alors que les écoles professionnelles représentent la plus grande part de l’emploi (60 % en 2023; les « autres écoles » à elles seules représentant 52 % de l’emploi). Cette situation peut s’expliquer par le fait que les écoles professionnelles comptent une forte proportion de travailleurs à temps partiel (51 %) et de travailleurs indépendants (46 %). Dans l’ensemble, l’industrie comptait à peu près 310 400 travailleurs en 2023, répartis proportionnellement à la population canadienne, soit 37 % en Ontario, 24 % au Québec, 18 % en Colombie-Britannique, 11 % en Alberta, et 11 % dans les autres provinces. La main-d’œuvre est composée d’une majorité de travailleur féminins (61 %).

Étant donné la grande variété d’activités, les professions clés (CNP à 5 chiffres) incluent une combinaison de

Projections sur la période 2024-2033

Le PIB réel devrait croître à un taux annuel moyen de 1,4 %. À court terme, une baisse du PIB réel est prévue, principalement en raison du plafonnement des nouveaux permis d’études pour les étudiants internationaux. Étant donné que le nombre d’inscriptions internationales était en hausse alors que les inscriptions canadiennes étaient en baisse ces dernières années, ce plafonnement devrait avoir un impact sur la performance du secteur. À plus long terme, la croissance du nombre de jeunes âgés de 15 à 25 ans au Canada devrait ralentir, exerçant une pression supplémentaire à la baisse sur les inscriptions canadiennes. Toutefois, à moyen terme, le nombre d’étudiants étrangers venant au Canada pour des études collégiales devrait reprendre sa croissance, ce qui contribuera à stimuler le secteur à moyen et long terme. De plus, la demande pour une main-d’œuvre qualifiée devrait se maintenir dans l’avenir, ce qui devrait également soutenir la croissance du PIB réel, alors qu’un plus grand nombre de diplômés du secondaire s’inscriront à des études postsecondaires et que les travailleurs chercheront à améliorer leurs compétences. Les écoles professionnelles du Canada devraient également bénéficier du besoin de former des travailleurs possédant les compétences nécessaires pour atteindre les objectifs de transition écologique.

La productivité devrait diminuer à un taux annuel moyen de 0,2 %. Malgré l’intégration de la technologie pour offrir un environnement d’apprentissage plus flexible, le secteur des collèges, cégeps et écoles professionnelles devrait rester intensif en main-d’œuvre. Bien que les cours en ligne offrent une plus grande flexibilité aux étudiants, les enseignants seront toujours nécessaires pour dispenser les cours et corriger les travaux et examens, ce qui laisse peu de place à une croissance de la productivité. De plus, comme de nombreuses formations professionnelles doivent se dérouler en présentiel, les gains de productivité sont encore plus limités dans ce sous-secteur.

L’emploi devrait augmenter à un rythme annuel de 1,6 %.%. En raison des besoins en main-d’œuvre, la croissance de l’emploi devrait suivre un rythme similaire à celui du PIB réel afin de répondre à l’augmentation du nombre d’étudiants liée à la croissance de la production. De plus, la forte proportion de travailleurs à temps partiel dans les écoles professionnelles augmente le nombre d’employés requis pour atteindre l’équivalent d’un emploi à temps plein.

Défis et opportunités

Le financement provenant des gouvernements provinciaux constitue la principale source de revenus pour les collèges. Les changements de gouvernements provinciaux pourraient représenter un risque pour la croissance du secteur, certains gouvernements ayant historiquement investi davantage dans l’amélioration de l’enseignement postsecondaire que d’autres. De plus, il existe toujours un risque que le gouvernement prolonge ou renforce le plafonnement actuel des permis d’études internationaux. Enfin, les droits de scolarité jouent un rôle important dans la demande pour les études collégiales, au cégep ou en formation professionnelle. Si les gouvernements choisissent de limiter le financement, les établissements pourraient devoir augmenter les frais de scolarité pour couvrir leurs coûts, ce qui pourrait entraîner une baisse des revenus du secteur si les inscriptions diminuent en réponse à la hausse des prix.

Croissance du PIB réel, de l'emploi et de la productivité (2024-2033)

Figure showing the annual growth of real GDP, employment and productivity over the periods 2024-2033 and 2024-2033 for the industry of construction. The data is shown on the table following this figure

Sources: EDSC, Projections 2024 du SPPC

PIB réel, de l'emploi et de la productivité de l’industrie des Collèges, cégeps et formation professionnelle (2024-2033), en pourcentage
  PIB réel Emploi Productivité
Toutes les industries 1,8 1,2 0,5
Collèges, cégeps et formation professionnelle 1,4 1,6 -0,2

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