Système de projection des professions au Canada (SPPC)

Sommaire industriel

Universités

(SCIAN 6113)

Les universités comprennent les établissements dont l’activité principale consiste à dispenser des cours théoriques et à décerner des diplômes au niveau du baccalauréat et des cycles supérieurs. Pour être admis à un programme de baccalauréat, l'élève doit posséder au moins un diplôme d'études secondaires ou une formation scolaire générale équivalente; pour l'admission aux programmes d'enseignement professionnel ou d'études supérieures, le baccalauréat est souvent exigé. Les universités canadiennes employaient à peu près 305 800 travailleurs en 2023, répartis proportionnellement à la population canadienne, soit 38 % en Ontario, 20 % au Québec, 17 % en Colombie-Britannique, 11 % en Alberta, et 15 % dans les autres provinces. La main-d’œuvre est composée d’une majorité de travailleurs féminins (55 %) et caractérisée par une proportion relativement élevée de travailleurs à temps partiel (23 %).

Les professions clés (CNP à 5 chiffres) incluent :

Projections sur la période 2024-2033

Le PIB réel devrait croître à un taux annuel moyen de 1,2 %. À court terme, les gains en PIB réel pour les universités devraient être limités, principalement en raison du plafonnement des nouveaux permis d’études pour les étudiants internationaux. Étant donné que les étudiants internationaux paient des frais de scolarité plus élevés, la baisse du nombre de nouveaux étudiants internationaux aura un impact important sur les revenus des universités. De plus, les étudiants internationaux ont été le moteur de la croissance des inscriptions et donc de la production au cours de la dernière décennie, et la réduction de cette source de demande pèsera sur l’activité. À plus long terme, la croissance modérée de la population âgée de 18 à 24 ans devrait exercer une pression à la baisse sur la proportion de Canadiens poursuivant des études universitaires. Toutefois, à moyen terme, le nombre d’étudiants étrangers venant au Canada pour des études universitaires devrait reprendre sa croissance, contribuant à stimuler le secteur à moyen et long terme malgré le vieillissement de la population. En outre, la demande croissante pour une main-d’œuvre hautement qualifiée soutiendra les inscriptions, alors qu’une plus grande proportion de diplômés du secondaire poursuivra des études postsecondaires et que les travailleurs chercheront à perfectionner leurs compétences.

La productivité devrait rester stagnante (taux de croissance annuel moyen de 0,0 %). Malgré l’intégration de la technologie pour offrir un environnement d’apprentissage plus flexible, le secteur universitaire devrait demeurer fortement tributaire de la main-d’œuvre. Bien que les cours en ligne offrent une plus grande flexibilité aux étudiants, les professeurs et les assistants à l’enseignement seront toujours nécessaires pour dispenser les cours et corriger les travaux et examens, ce qui laisse peu de place à une croissance de la productivité dans ce secteur.

L’emploi devrait augmenter à un rythme annuel de 1,2 %. En raison de l’intensité en main-d’œuvre du secteur, la croissance de l’emploi devrait suivre un rythme similaire à celui du PIB réel. Étant donné la croissance limitée prévue du nombre d’étudiants, la croissance de l’emploi devrait également rester modérée. La forte proportion de travailleurs à temps partiel dans le secteur contribue également à la croissance de l’emploi, car elle augmente le nombre d’employés requis pour atteindre l’équivalent d’un emploi à temps plein.

Défis et opportunités

L’augmentation du nombre de cours offerts en ligne pourrait continuer à offrir aux universités des occasions de réduire leurs coûts d’exploitation en éliminant les contraintes et les dépenses liées aux salles de classe traditionnelles, et de réinvestir dans l’élargissement des services offerts aux étudiants. Toutefois, la demande croissante pour les cours en ligne a entraîné l’émergence de nouvelles universités non traditionnelles spécialisées dans l’apprentissage en ligne. Ces établissements pourraient offrir des cours similaires à moindre coût, représentant une menace pour les universités canadiennes traditionnelles basées sur les campus. Bien que ce ne soit pas encore un risque imminent, un changement dans les préférences des étudiants pourrait rendre cette question plus préoccupante à long terme. Un autre risque pour le secteur réside dans les changements au financement gouvernemental. Les conditions économiques peuvent également influencer le budget alloué à l’enseignement postsecondaire. Enfin, il existe toujours un risque que le gouvernement prolonge ou renforce le plafonnement actuel des permis d’études internationaux. Même sans plafonnement explicite, l’incapacité récente de nombreux étudiants internationaux à trouver un logement au Canada pourrait limiter l’arrivée future d’étudiants.

Croissance du PIB réel, de l'emploi et de la productivité (2024-2033)

Figure showing the annual growth of real GDP, employment and productivity over the periods 2024-2033 and 2024-2033 for the industry of construction. The data is shown on the table following this figure

Sources: EDSC, Projections 2024 du SPPC

PIB réel, de l'emploi et de la productivité de l’industrie des Universités (2024-2033), en pourcentage
  PIB réel Emploi Productivité
Toutes les industries 1,8 1,2 0,5
Universités 1,2 1,2 0,0

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