Système de projection des professions au Canada (SPPC)

(SCIAN 3131-3133; 3141-3149; 3151-3159; 3161-3169; 3371-3379)

Cette industrie comprend les établissements dont l’activité principale consiste à fabriquer des produits du textile, des vêtements, des produits en cuir, ainsi que des meubles et produits connexes (tels que des armoires et des comptoirs de cuisine et de salle de bains). Les meubles et produits connexes représentent le plus important segment, totalisant 68 % de la production en 2023, suivis de loin par les textiles (16 %) et les vêtements (16 %). Dans l’ensemble, 45 % de la production est destinée à l’étranger, essentiellement aux États-Unis (70 % des exportations). Le segment des vêtements est celui qui exporte la plus grande partie de sa production (90 %), suivi des produits du textile (48 %) et des meubles et produits connexes (36 %). Tous les segments de l’industrie ont dû composer avec une hausse marquée des importations en provenance des producteurs à faibles coûts, notamment de la Chine, à la fois sur le marché canadien et américain. L’industrie comptait à peu près 123 000 travailleurs en 2023 (6,8 % de l’emploi manufacturier), dont 60 % dans les meubles et produits connexes, 31 % dans les vêtements et 9 % dans les produits textiles. L’emploi est largement concentré en Ontario (39 %) et au Québec (36 %), et la main-d’œuvre est majoritairement composée de travailleurs masculins (60 %).

Les professions clés (CNP à 5 chiffres) incluent:

• Monteurs/monteuses, finisseurs/finisseuses, restaurateurs/restauratrices et contrôleurs/contrôleuses de meubles et d’accessoires (94210)
• Opérateurs/opératrices de machines à coudre industrielles (94132)
• Surveillants/surveillantes dans la fabrication de meubles et d'accessoires (92022)
• Autres manoeuvres des services de transformation, de fabrication et d'utilité publique (95109)
• Surveillants/surveillantes dans la transformation et la fabrication de produits textiles, de tissus, de fourrure et de cuir (92015)
• Manoeuvres dans la fabrication et la coupe des produits du textile (95105)
• Opérateurs/opératrices de machines à travailler le bois (94124)
• Designers industriels/designers industrielles (22211)
• Tailleurs/tailleuses, couturiers/couturières, fourreurs/fourreuses et modistes (64200)
• Opérateurs/opératrices de machines et travailleurs/travailleuses de traitement des fibres et des fils textiles, du cuir et des peaux (94130)
• Ébénistes (72311)
• Tisseurs/tisseuses, tricoteurs/tricoteuses et autres opérateurs/opératrices de machines textiles (94131)
• Designers d'intérieur et décorateurs/décoratrices d'intérieur (52121)

Projections sur la période 2024-2033

Le PIB réel devrait croître à un taux annuel moyen de 0,3 %. La croissance de la production devrait être à peine supérieure à zéro, car le secteur continue de faire face à une forte concurrence internationale, en particulier dans les sous-secteurs des vêtements et du mobilier. Toutefois, certains textiles spécialisés, comme les sangles utilisées dans les ceintures de sécurité, continueront de soutenir une croissance positive puisqu’ils sont utilisés comme intrants par d’autres industries.

La productivité devrait croître à un taux annuel moyen de 0,2 %. Le secteur devrait continuer de bénéficier des avancées technologiques, telles que l’automatisation continue et les systèmes de fabrication intelligents, qui rationaliseront les processus et amélioreront l’efficacité, ainsi que de la recherche universitaire soutenue dans ce domaine. Ainsi, bien que la croissance de la productivité ne soit pas particulièrement forte, elle reste relativement élevée par rapport à la croissance attendue de la production.

L’emploi devrait augmenter à un rythme annuel de 0,1 %. Étant donné que le secteur devrait connaître une faible croissance du PIB réel et une forte concurrence de pays à faibles coûts de main-d’œuvre, la croissance de l’emploi devrait être à peine positive.

Défis et opportunités

Des taux d’intérêt plus élevés augmentent les coûts d’emprunt pour les entreprises, ce qui pourrait entraîner une réduction des investissements dans les capacités de production et donc une baisse de la productivité. Des taux d’inflation élevés peuvent accroître les coûts des matières premières et de la production, ce qui réduit les marges bénéficiaires à moins que ces coûts ne soient répercutés sur les consommateurs, ce qui assombrit davantage les intentions d’investissement à court terme. De plus, une inflation et des taux d’intérêt élevés peuvent affecter la demande en réduisant les dépenses pour les biens non essentiels comme les meubles et les matériaux de rénovation. Toutefois, l’investissement dans les technologies d’automatisation peut permettre aux producteurs canadiens de répondre efficacement à la croissance de la demande à long terme, soutenue par l’augmentation continue de la population et les perspectives favorables du secteur de la construction.

Croissance du PIB réel, de l'emploi et de la productivité (2024-2033)

Sources: EDSC, Projections 2024 du SPPC